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Les tendances de l'accession à la propriété : le constat des ADIL

ANIL, avec le concours de l'Observatoire des Pratiques du Conseil National de l'Habitat, mars 1999


La dernière " enquête logement " de l'INSEE, réalisée à la fin de 1996, révèle, pour ce qui concerne l'accession à la propriété, un renforcement des tendances observées depuis le début des années 90.

Deux points retiennent particulièrement l'attention : l'augmentation continue et rapide de la part de l'ancien et la prudence de plus en plus grande des accédants qui cherchent à limiter leur effort financier en intensité et en durée.

Ce constat, qui date de deux ans, est-il toujours d'actualité ?

En effet, deux événements ou évolutions importants pourraient, depuis lors, avoir induit une inflexion dans les comportements :

Le premier est le prêt à taux zéro. Certes, sa mise en place (octobre 1995) est antérieure de plus d'un an à la date de l'enquête, mais son effet ne pouvait encore guère être apprécié fin 1996, puisque l'enquête ne détecte les accédants qu'une fois ceux-ci entrés dans leur nouveau logement.

Le second est la poursuite de la baisse des taux d'intérêt. Les taux des prêts bancaires ont diminué d'environ 2 % depuis deux ans, ils sont aujourd'hui de 4 à 5 points inférieurs à leur niveau du début des années 90.

En relation avec ces deux éléments, se pose la question du poids des aides à l'accession dans les décisions des ménages et la définition de leurs projets. Les ADIL, qui rencontrent les candidats à l'accession à des stades divers de l'élaboration de leurs projets, sont particulièrement bien placées pour apporter des éléments de compréhension de ces processus.

Pour tenter de cerner les évolutions récentes, l'ANIL a fait appel aux conseillers des ADIL : grâce à plus de 700 000 consultations dispensées chaque année aux particuliers dans soixante départements, ces derniers sont en effet à même d'observer les comportements des candidats à l'accession, les processus d'élaboration des projets et de déceler d'éventuelles inflexions. La présente étude se fonde sur leurs réponses, dont le contenu a été précisé et approfondi au cours de réunions régionales de synthèse.

Sur bien des points, le constat qui en découle vient consolider les observations faites au cours d'une précédente consultation du même type, réalisée en 1994 : projets mieux étudiés, limitation volontaire du taux d'effort, exigences accrues quant à la localisation, tout montre en effet que les candidats à l'accession ont définitivement intégré les principaux aspects de la nouvelle donne économique et sociale, bien différente de celle des années 80. Toutefois, l'aspiration à l'accession à la propriété reste puissante, la maison individuelle étant plus que jamais au coeur des désirs des français.

Les plus modestes des candidats se tournent, faute de choix, vers l'acquisition de logements existants bon marché. Ce type d'accession présente des spécificités, notamment par rapport à l'accession sociale dans le neuf, tant en termes de clientèle que de biens acquis. Les ADIL ont toutefois du mal à l'appréhender dans tous ses aspects, car il semble que ce type d'accédants les consulte moins volontiers que les candidats à l'accession dans le neuf.

La consultation sera étendue dans les semaines qui viennent aux partenaires des ADIL qui interviennent dans le processus de l'accession à la propriété. Leurs observations devraient recouper en grande partie celles des ADIL ; mais elles permettront sans aucun doute d'approfondir et de compléter la connaissance des comportements. Leur synthèse fera l'objet d'une nouvelle publication.

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